Le blog de Maître André & Kassandra
Les propos d'une religieuse Portugaise,dont les paroles,des siècles plus tard,ont gardé toute leur actualité:
"C'est dans la douleur que nous nous donnons la vie . En voulant éviter la douleur,nous nous tuons. Si nous refusons de sentir la souffrance,nous tuons notre sentiment. Nous ne
possédons pas des organes pour éprouver la douleur et d'autres pour éprouver le bonheur. Qui se cuirasse contre la douleur se cuirasse aussi contre le bonheur et les autres sensations
agréables. Ce qui importe ce n'est pas d'avoir une certaine sorte de sensation, mais surtout de pouvoir éprouver et ressentir . D'être vivant.
LES DELICES DU FOUET
La flagellation est un phénomène que l'on rencontre tout au long du Moyen Age.
Elle n'est pas seulement regardée comme un acte de pénitence , mais comme un remède propre à raviver des émotions attiédies. La flagellation , dit-on, stimule le flux des humeurset, par
conséquent, aussi l'humeur de l'âme. Elle est une excellente thérapeuthique contre la mélancoliequi emprisonne et paralyse l'âme, en n'accélèrant pas seulement le flux des humeurs , mais en
excitant également l'imagination, c'est à dire la production d'images mentales capables d'arracher l' âme à la mélancolie.
Dans la vie monacale, la flagellation est désignée par "discipline" , depuis le 12ème. siècle la "discipline" désigne aussi l'instrument lui-même, une sorte de fouet.
Chacun des gestes est en même temps une acceptation et une négation, puisqu'il torture le corps, au nom d'une liberté qui ne cherche pour finir, qu ' à en affirmer l'entité, à surmonter la
dualité du corps et de l'esprit.
De la même façon que la flagellation apparaît comme la négation du corps, elle en est aussi l ' affirmation radicale.Il n'y a pas de salut sans le corps, bien qu'on prétende obstacle de la
liberté.
Toujours de tres belles explications et de belles esquisses pour definir les gestes du SM.... J'en prend note dans ma tete de soumise...